Presse

  • Reportage de Canal Alpha du 23.08.18

  • Reportage RTN du 16.08.18

L’aventurier Jean-Philippe Patthey de retour après avoir traversé l’Alaska en kayak

  • Article ArcInfo du 28.07.18

Patthey en passe d’épuiser le Yukon

Jean-Philippe Patthey devrait bientôt arriver sur la mer de Béring, terme de son voyage de plus de 3000kilomètres en kayak.

Il est allé très vite sur son kayak, l’aventurier brévinier. Dans une petite semaine, il aura parcouru 3150 kilomètres à la pagaie, dans des conditions souvent idéales. L’occasion, aussi, d’un voyage intérieur.

Il est minuit sur le Yukon. «J’ai la pleine lune à ma droite. Il y a des jeux de lumière rouge et jaune. Le fleuve est d’huile, ce soir. Je suis seul là au milieu de cette immensité. Et c’est absolument fabuleux.»

Jean-Philippe Patthey et sa voix de rocaille. Le bonhomme est debout sur la berge, à côté de sa tente, quelque part à une petite semaine de pagaie de la mer de Béring. Son système de géolocalisation est en rade, mais le Brévinier ne risque pas de se perdre. Il lui suffit de suivre le courant.
En un gros mois, l’aventurier de 67 ans aura donc avalé 3150 kilomètres en kayak. Beaucoup plus vite que prévu en partant du lac Marsh (notre édition du 19 juin). Et même pas mal aux muscles. Une «bête» tout de même, cet homme-là!
«Les conditions de navigation sont très clémentes. C’est inhabituel.» Presque trop facile, pour l’ancien bras droit de Mike Horn…

Des «tranches» de 100 kilomètres par jour

«Mais il fait 38 degrés au soleil. Et au milieu du fleuve, je n’ai pas beaucoup d’ombre…» Malgré la «fatigue générale» qu’il concède, Jean-Philippe Patthey manie encore l’euphémisme avec autant de souplesse que les pagaies.

L’increvable se paie des «tranches» de 100 kilomètres par jour. C’est deux fois 10 heures de gauche-droite à tremper les rames, puisqu’à cette saison, il ne fait presque jamais nuit dans ce coin de pays.

Mais attention, quand un grain se pointe, la «grande rivière» se démonte vite. «C’est arrivé deux ou trois fois. Il me fallait une bonne dizaine de minutes pour gagner la rive. Le Yukon, c’est large, et si on prend les vagues à l’équerre, c’est le chavirage assuré. Comme je suis seul, je n’ai pas le droit à l’erreur, alors je trace en diagonale.»

Pas peur de l’ours

Jean-Philippe Patthey nous a fait un peu sourire au départ, avec son spray au poivre anti-ours. D’ailleurs il n’a même plus envie d’en parler. Il ne doit pas souvent dormir avec dans son sac de couchage…

«J’ai fini par en voir un, d’ours. Mais ce n’est pas une bonne photo, je l’ai prise de trop loin. D’ailleurs mon iPad est passé au jus.» Une nuit, un plantigrade a frôlé sa tente. «Mais j’ai vu les traces, il est passé tout droit. Il faut comprendre que pour nous, ce ne sont pas des prédateurs…»

L’homme qui a vu l’ours a aussi aperçu deux loups – «un des deux était blessé» – et un lynx. C’est toujours ça de pris au milieu du silence. «Je suis seul à l’autre bout du monde. Dans l’instant présent. C’est fabuleux. Je suis un privilégié. Ils sont beaucoup plus nombreux à être montés à l’Everest…»

Le Yukon, un désert

Et lui continue de descendre. Le paysage? «C’est toujours la même chose, mais la lumière est à chaque fois différente. C’est magique comme un désert. J’ai cette sensation d’immensité. Des réflexions me viennent. C’est surtout un voyage à l’intérieur de moi-même.»

Jean-Philippe Patthey n’a pas l’air d’être du genre à craquer à l’autre bout du fil. Il cherche un peu ses mots, et pour se rapprocher du passé qu’il a laissé derrière ses rames, il répond que cette nouvelle aventure le conforte plutôt dans ses choix de vie.

Après les rames, il prendra la plume

La ligne sinueuse qu’il trace en toute liberté devrait l’amener – «enfin!» – aux flots de l’écriture. Jean-Philippe Patthey a une patte à lui. «Je me suis décidé pour un projet de livre autobiographique. J’ai écrit quelques textes pendant ce voyage et j’ai eu de bons retours. Didier Burkhalter m’avait d’ailleurs donné un conseil: rester naturel.»

Rester naturel… Ce serait bien le comble si l’homme du Yukon n’y parvenait pas.



  • Reportage sur RTN du 26.07.18

    Il rame, encore et toujours, Jean-Philippe Patthey

    D’ici une petite semaine, pour autant que la météo le permette, Jean-Philippe Patthey aura bouclé son périple de 3’200 km. À bord de son kayak, le Brévinier descend depuis fin juin la rivière Yukon, de sa source au Canada à la mer de Béring en Alaska

    Le Brévinier Jean-Philippe Patthey navigue en Alaska, quelque part entre Kaltag et Grayling. D'ici une petite semaine, il pourrait atteindre son objectif, la mer de Béring. (J.-P. Patthey) Le Brévinier Jean-Philippe Patthey navigue en Alaska, quelque part entre Kaltag et Grayling. D’ici une petite semaine, il pourrait atteindre son objectif, la mer de Béring. (J.-P. Patthey)

    Jean-Philippe Patthey se trouvait jeudi quelque part entre Kaltag et Grayling. Deux villages de 200 âmes qu’on ne peut atteindre que par voie aérienne ou fluviale. Le Brévinier, est parti de Suisse le 17 juin pour rejoindre le Canada. Quelques jours plus tard, il a mis à l’eau son kayak au lac Bennet. Objectif : descendre la rivière Yukon depuis sa source, jusqu’à la mer de Béring. Un périple de 3’200 km.

    Jean-Philippe Patthey a bénéficié de son dernier ravitaillement mi-juillet, à Circle, en Alaska. Depuis, faute de route qui longe la rivière, il voyage seul, relié au reste du monde grâce à un téléphone satellite.

    Si la météo le permet, Jean-Philippe Patthey devrait atteindre Alakanuk, sa destination finale, d’ici une petite semaine. /cwi


  • Article ArcInfo du 19.06.18

Article Arc Info 19.06.18
Article Arc Info 19.06.18

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